Nous avons eu le plaisir d’interroger la très charmante Myriam Yakoubi. Habitante du quartier depuis maintenant 25 ans, Mademoiselle Yakoubi s’est exilée à Paris quelques années pour ses études. Elle est récemment revenue sur la capitale comtoise et occupe un poste de professeur au lycée Pasteur. Elle habite toujours à Planoise.

Son enfance :

Mademoiselle Yakoubi est née à Besançon. Elle réside avenue Ile de France jusqu’à l’âge de quatre ans puis déménage rue de Reims, endroit où elle vit actuellement auprès de ses parents.

Quelques souvenirs d’enfance :

• « Je jouais beaucoup près de l’école maternelle d’Artois avec mes copines, ont étaient là surement car c’était tout près de chez nous »
• « Lorsque j’étais plus jeune, je me rappelle une explosion qui avait eu lieu rue de Franche Comté suite à un règlement de compte familiale, il y avait eu une grande déflagration, heureusement il n’ y a eu aucun blessé »

La scolarité de Mademoiselle Yakoubi s’est déroulée à Planoise jusqu’à la terminale. En effet, après l’école maternelle champagne et le collège Diderot, elle continue au lycée Victor Hugo où elle y passe un bac littéraire.

« J’ai eu une bonne scolarité à Planoise, de bons professeurs »
« J’ai appris tout en rigolant »

En dehors de l’école, Myriam a pu fréquenter un endroit du quartier incontournable qui n’est plus ni moins que la MPT. Là bas, c’est la danse qui rythme son adolescence et pour elle, ses souvenirs y sont intimement liés à Planoise.

« Pour moi, la passerelle est l‘emblème de Planoise car elle est rouge (rires) et j’allais beaucoup à la MPT, le tag qui est présent près de la passerelle est aussi un symbole ».

Les parents de Mademoiselle Yakoubi ont toujours résidé à Planoise ; selon elle, ils s’y plaisent même si parfois il y a du bruit.

« A Planoise, il y a tous les services »

Evolution du quartier

« Plus jeune, je n’avais pas de sentiment d’insécurité, mais aujourd’hui je n’irais pas à certains endroits à certaines heures. Cela ne m’empêche pas de vivre même si ma vision a changé »

« Il y a toujours des personnes surprises du fait que j’habite à Planoise, certains sont cools et comprennent, d’autres non »

Un mot sur le PRU :

• « Je n’ai pas compris pourquoi abattre les bâtiments après les avoir rénover »
• « On fait passer l’architecture du quartier comme la seule responsable des problèmes sociaux »
• « On abat des bâtiments grands, spacieux, neufs et peu couteux »
• « C’est un peu la mort des HLM, visuellement ça va changer »
• « Mais éradiquer tous les problèmes, faudra voir, y aura-t-il de la mixité sociale ? »
• « Le collège Diderot est en piteux état, il faudrait aussi le rénover »

Un mot pour résumer Planoise :

«Ambiance»

Nous avons pu profiter pleinement de ce témoignage d’une jeune Planoisienne qui est retournée récemment sur son quartier d’enfance. Même si son regard a quelque peu changé, on sent que Mademoiselle Yakoubi reste très attachée à Planoise et ça fait plaisir à entendre.