Entretien réalisé le 04 juin 2008

Nous sommes accueillis chez Mme Etignard avec un grand sourire. La première chose qui me frappe, c’est la beauté et la luminosité de l’appartement. En effet c’est grand, clair et très bien agencé.


  • Ses souvenirs à rue de Cologne

« Des moments magiques »

C’est un moment particulier de son aventure sur Planoise, que Mme Etignard a voulu nous raconter. En effet, après un stage à la bibliothèque de Clamart, c’est en 1973 à l’âge de 21 ans plein d’idées en tête que Mirelle arrive à Planoise à la bibliothèque Cologne (sous l’ex tripode). Elle y travaille en qualité d’animatrice initiatrice à la lecture.

Au départ, ce n’est pas facile, les conditions de travail sont dures et il faut s’adapter aux différences d’âges et de cultures du public. Mais pour Mireille « ce sont des moments magiques » comme par exemple l’heure du conte qui retenait l’attention de beaucoup d’enfants. Elle se rappelle certains enfants qui l’ont visiblement touché et certaines familles de l’époque avec qui des liens ont été créés.
Comme le dit Mireille : « ce sont des moments magiques » Faire de la lecture aux enfants mais surtout les intéresser à la culture, c’est ce travaille là qui a beaucoup plu à Mme Etignard.


Mais le lieu est trop isolé du reste du quartier « il n’y avait rien autour » et c’était surtout les enfants de rue de Cologne qui profitaient de la bibliothèque. De ce fait, ça ne satisfaisait pas tous les Planoisiens. Alors, on décide de fermer la bibliothèque, Mme Etignard reçoit sa lettre de licenciement et ce malgré le soutient de beaucoup de familles. Son licenciement, Mme Etignard s’en souvient comme ci c’était hier et cela l’a incontestablement marqué.

Par la suite, elle ira travailler au centre ville, puis retournera peu de temps à Planoise à l’ouverture de la bibliothèque Jean Moulin, avant de se diriger à la bibliothèque des beaux-arts où elle travaille encore actuellement.


Un petit mot

Ce que je n’ai pu m’empêcher d’observer durant ce témoignage, ce sont les émotions qui se dessinaient sur le visage de Mme Etignard à chaque fois qu’elle évoquait un moment de son aventure à la bibliothèque Cologne. Même si aujourd’hui Mireille est épanouie dans son travaille, elle regrette un peu cette époque où elle faisait de la lecture publique aux enfants de Planoise.